J'aime le cinema

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[Avis] Haunter par Vicenzo Natali

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Synopsis

Les journées de Lisa se répètent, jours après jour. Lorsqu’elle découvre que sa maison a été le théâtre d’une série de meurtres non élucidés, elle va tout faire pour échapper à cette spirale sans fin.

 

 

Casting

Réalisateur : Vicenzo Natali

Actrices et acteurs : Abigail Breslin, Peter Outerbridge, Michelle Nolden, Stephen McHattie...

Date de sortie : 15 Janvier 2014 (DTV)

 

 

 

Avis

Un des effets secondaires provoqués par le très bon ABCs of Death 2 est d'ouvrir la cinéphilie sur toute une "offre" de réalisateurs plus ou moins méconnus. Voir, comme pour Natali, rappeler l'existence de certains, un peu perdus de vue. Faut dire qu'après avoir bien débuté, en surprenant le monde du genre avec Cube, la suite a été une longue stagnation jusqu'à son trop décrié Splice. Avec Haunter, Natali revient au huis-clos, avec un scénario rappelant fortement Un Jour Sans Fin version film de hantise. Sur le papier, on adhère.

 

Tout débute avec une première journée bien remplie, sans que rien ne puisse nous alerter bien évidemment. Une ado, incarnée par une bien décevante Abigail Breslin au jeu monolithique, fait des trucs d'ado, se comporte comme une ado. Puis, on comprend. La jeune fille est enfermée dans une boucle, et en est consciente. Avec beaucoup de soin et de retenue, Natali introduit une menace lancinante, spectrale. Véritable réussite du film, ce revenant prouve qu'il ne suffit pas d'être plein de SFX, ni d'avoir recours au meurtre gore, pour foutre la pétoche.

 

Si Natali semble mettre un point d'honneur a ne pas utiliser les effets faciles qui pullulent dans les films d'horreur contemporains, merci James Wan au passage, on peut regretter un maniérisme qui tourne à l'obsession. Malheureusement, cette envie de beau va parfois à contrepied d'une ambiance qui en pâtit. Par exemple, pourquoi faire appel aux CGI quand celles-ci ne peuvent pas être de bonne qualité, dû au budget riquiqui ? Et surtout, cet intérêt formel prend tellement le pas sur tout le reste qu'on perd de vue le sujet de la crise d'ado. Résulte un léger désintérêt pour le personnage principal, donc une difficulté pour ressentir le danger, la véritable peur.

 

Tout de même angoissant à quelques reprises, principalement lors des apparitions de Stephen McHattie, Haunter peine à tenir la distance, la faute à des choix artistiques trop prégnants. Reste tout de même un bon moment, loin d'être désagréable. Et par les temps qui courent, avec un cinéma de genre actuellement morose, c'est loin d'être négligeable.

 

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J'aime

  • On s'éloigne de la peur mécanique à la James Wan.
  • Le concept de boucle temporelle, déjà vue mais toujours efficace.
  • Grande finesse dans la mise en place de l'intrigue.
  • Le brouillard dans lequel baigne l'extérieur de la maison. J'y peux rien, fanboy de The Fog.
  • Stephen McHattie, quelle gueule !

 

 

 

Vu en DVD chez Wild Side.

Publié par MB.

 

 

 

 

 



16/10/2014
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