J'aime le cinema

Synopsis

26 nouveaux réalisateurs, 26 nouvelles façons de mourir.

Casting

Réalisateurs : E.L Klatz, Julian Barratt, Julian Gilbey, Robert Morgan, Alejandro Brugués, Aaron Keshales et Navot Papushado, Jim Hosking, Bill Plympton, Erik Matti, Dennison Ramalho, Kristina Buozyte et Bruno Samper, Lancelot Imasuen, Robert Boocheck, Larry Fessenden, Hajime Ohata, Todd Rohal, Rodney Ascher, Marvin Kren, Juan Martinez Moreno, Jen et Sylvia Soska, Vicenzo Natali, Jerome Sable, Steven Kostanski, Alexandre Bustillo et Julien Maury, Soichi Umezawa, Chris Nash.

Actrices et acteurs : Béatrice Dalle, Andy Nyman, Olivia Bremner, Robert Boocheck, Martina Garcia...

Date de sortie : 2 Octobre 2014 (VOD)

Avis

Une des belles réussites du premier The ABCs of Death était de tenir un concept très efficace capable de se propulser sur autant de films que le permet la "fourchette" des réalisateurs de films de genre. Comme cette communauté ne cesse de grossir et ne demande qu'a être exposé, voir arriver au moins un second film n'a rien de surprenant. Parmi les règles, seule une change : les courts ne commencent ni ne se terminent plus par un écran rouge, mais noir. A part ça, on garde les mêmes et on recommence... exceptés les réalisateurs.

Ce sont donc 26 nouveaux metteurs en scène qui sont chargés de façonner des histoires autour de la mort, dont le sujet sera un mot inspiré par une lettre de l'alphabet allouée. Il faut rassurer tout de suite : aucune crainte quand à l'originalité n'était à éprouver de par la créativité des réalisateurs qui forme un résultat inimitable dans l'ensemble du film. On pouvait donc s'attendre à des différences, et on est servi. Le premier donnait dans le délire constant ? La suite étonne avec des segments fondamentalement chargés, on pensera à la lettre J par Dennison Ramalho ou encore le C par Julian Gilbey. Peut-être que les réalisateurs contactés savent dorénavant à quoi s'attendre, en tout cas on les sent mieux préparés. Contrairement au film originel, aucun ne semble à la ramasse techniquement, pas un seul ne prend la tâche par-dessus la jambe. S'en dégage une homogénéité dans la qualité à la fois surprenante et fascinante, les lettres se succédant avec un plaisir qu'on n'éprouvait pas tout le temps dans le film précédent. Plaisir qui tourne parfois au bonheur exotique, avec les réalisateurs Japonais encore en forme, et même un Nigérian, Lancelot Imasuen, qui livre une lettre L pleine de sorciers et de bestioles étranges.

De ce fait, les rares ratages se font remarquer comme l'oreille au milieu du front. Les lettres H, P et V sont vraiment en deçà des autres, par leur scénario confus ou leur manque d'originalité flagrant. Elles dénotent, entourées de grandes réussites comme le segment de Natali (réalisateur de Cube), petit bijou de SF. Il faut aussi noter le travail du duo Alexandre Bustillo et Julien Maury qui rendent une lettre X à la fois ignoblissime, malsaine et drôle. Sans oublier l'effort de Moreno avec sa lettre S, dont le split screen et le twist final marquera les esprits. Et un avertissement : la lettre Z, par Chris Nash, est d'une violence inouïe. Vous voyez la séquence choc de Society ? La même, mais avec des maquillages convaincants...

Voilà, au fond, la différence d'avec le premier ABCs of Death : on pourrait parler longtemps de quasiment chacun des segments. Plus de qualité, plus de maîtrise, plus de surprise. Ne vous reste plus qu'à foncer sur iTunes, le film n'étant disponible qu'à cet endroit pour le moment.

J'aime

• Beaucoup plus homogène dans la qualité.
• Le concept fait toujours mouche.
• Certains court-métrages osent s'attaquer à du fond (religion, homosexualité).
• Alexandre Bustillo et Julien Maury dans le haut du panier, et ça c'est cool.
• Les segments de Moreno et Natali, au-dessus d'une moyenne déjà haute.

Vu en VOD sur iTunes.

Publié par MB.