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[Avis] The ABCs of Death par 26 réalisateurs


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Synopsis

26 courts-métrage, 26 lettres de l'alphabet, 26 façons de mourir.

 

 

Casting

Réalisateurs : Nacho Vigalondo, Adrian Garcia Bogliano, Ernesto Diaz Espinoza, Michel Sarmiento, Angela Bettis, Noboru Iguchi, Andrew Traucki, Thomas Cappelen Malling, Jorge Michel Grau, Yudai Yamaguchi, Anders Morganthaler, Timo Tjahjanto, Ti West, Banjong Pisanthanakun, Hélène Cattet et Bruno Forzani, Simon Rumley, Adam Wingard, Srdjan Spasojevic, Jack West, Lee Hardcastle, Ben Wheatley, Kaare Andrews, Jon Schnepp, Xavier Gens, Jason Eisener, Yoshihiro Nishimura.

Actrices et acteurs : Kyra Zagorsky, Eva Llorach, Alejandra Urdiain, Paul Foster, Manon Beuchot, Sissi Duparc...

Date de sortie : 4 Décembre 2013 (DTV)

 

 

 

 

Avis

Avec les deux saisons de la série Masters of Horror, on a pu s'apercevoir que certains grands noms de l'horreur avaient du mal à rentrer dans le cadre d'un moyen-métrage. Avec cet ABCs of Death, on réitère l'expérience de regroupement d'artistes du cinéma de genre, tout en accentuant la difficulté au niveau des règles. Durée maximale de cinq minutes, budget ne devant pas dépasser cinq mille dollars, commencer et terminer par un écran rouge, le titre doit apparaître en fin de court-métrage, et surtout élaborer une intrigue d'après un mot commençant par une lettre de l'alphabet imposée après un tirage au sort. Par contre, aucune limite à la créativité, pas de policier censure : carte blanche. Autre différence d'avec Masters of Horror : pas de maîtres, mais plutôt des débutants, espoirs ou plus obscurs.

 

Au nombre de 26, les réalisateurs laissent donc leur univers s'exprimer. La grande force de cette anthologie se trouve là, dans le fait de ne jamais savoir sur quoi on va tomber. Science-fiction, horreur classique, gore, dessin-animé, on reste dans le cinéma de genre mais l'impression d'être Tom Hanks ouvrant une boîte de chocolat est jouissive. Cette énergie se retrouve plus ou moins dans les thèmes abordés, où l'on remarque une certaine redondance. Trois courts parlant de caca, ça nous fait une belle jambe. Et c'est là un regret : certains réalisateurs ont visiblement trouvé moins de motivation que d'autres. On pense en premier à Ti West, qui rend un travail de petit malin absolument lamentable, ou encore au segment de Espinoza qui nous inflige une laideur sans nom. On peut aussi pointer la paresse de deux réalisateurs : Angela Bettis et Andrew Traucki qui, visiblement, n'ont pas su titiller leur inspiration. Petite pique personnel, je n'ai pas pu supporter le travail de Thomas Cappelen Malling. Non pas que le segment soit mauvais, mais je ne supporte pas ces animaux auxquels on donne formes humaines : un renard avec des seins de playmate c'est malsain, point barre. C'était une remarque d'un type qui n'a que peu goûter les campagnes de pub Orangina.

 

Mais The ABCs of Death, c'est comme un album de musique : les temps faibles sont entourés de temps forts. Plus nombreux, les bon travaux atteignent parfois un sacré degré de qualité. Le meilleur étant, et c'est une surprise, le segment signé par un Xavier Gens dont on a pu pester contre son adaptation de Hitman. Sa critique de la maigreur à tout prix, et du regard des autres, fait tilt même si elle est d'une violence extrême. D'ailleurs, cet abécédaire est clairement adressé à un public averti. La partie signé par le talentueux Timo Tjahjanto (le recommandable Killers) est ainsi parmi les œuvres les plus dérangeantes vues sur un écran, tout en regrettant que le message s'efface au profit de la force visuelle. Citons aussi l'effort de Kaare Andrews qui se lâche dans une science-fiction hardcore, et surtout la bonne tenue des réalisateurs Japonais dont la folie furieuse apporte une fraîcheur bien vue, avec au passage une référence à Kubrick. Et ça, ça fait toujours plaisir.

 

En conclusion, The Abcs of Death est l'une des meilleurs anthologies depuis  un bail. Oui, le tout souffre d'un manque d'homogénéité et une poignée de réalisateurs a rendu un travail paresseux, mais la générosité des autres rattrape assez le coup pour que le spectateur soit satisfait.

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J'aime

  • Le concept précis, qui fait parler la créativité des réalisateurs conviés.
  • Le titre en fin de court-métrage, qui met le spectateur constamment en phase de découverte.
  • Ne pas avoir convié les maîtres de l'horreur, laissant la relève s'exprimer.
  • Le segment de Xavier Gens.
  • Les travaux Japonais, complètement fous.

 

 

Vu en DVD chez Luminor.

Publié par MB.

 

 

 

 

 

 

 

 



05/10/2014
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