J'aime le cinema

Synopsis

Paris. 28 premiers jours du printemps. 11 femmes. Mères de famille, femmes d'affaires, copines, maîtresses ou épouses... Toutes représentent une facette de la femme d'aujourd'hui : Complexes, joyeuses, complexées, explosives, insolentes, surprenantes... Bref, un être paradoxal, totalement déboussolé, définitivement vivant, femmes tout simplement !

Casting

Réalisateur : Audrey Dana

Actrices et acteurs : Audrey Dana, Vanessa Paradis, Alice Tagliani, Isabelle Adjani, Alice Belaïdi, Laetitia Casta, Pascal Elbé, Géraldine Nakache, Guillaume Gouix, Julie Ferrier, Audrey Fleurot, Marina Hands, Sylvie Testud, Marc Lavoine...

Date de sortie : 4 Juin 2014 (cinéma), 8 Octobre 2014 (DVD/BR)

Avis

Suite au succès assez incompréhensible de Infidèles, Audrey Dana reprend le concept de film choral afin de dessiner l'exact reflet du miroir du film macho.  Puisque les pérégrinations d'hommes clichés à en mourir a pu plaire au public, pourquoi pas une description sur le même ton de la femme actuelle ?

Les histoires ont cependant un peu plus de mal à former un tout, à être cohérentes entre elles. Le seul rapport au gag, plus ou moins drôle, construit le liant, l'intérêt. Le rythme éclaté ne sait pas trop où se placer, vers le film à segments ou vers le fil rouge. C'est incertain, fragile. Aussi, il faut prévenir quand au caractère assez intime de certaines séquences, donnant la désagréable impression, pour un homme, d'assister à des choses qui devraient rester secrètes. Comme en regardant l'interdit à travers la serrure d'une porte. Pas que voir une femme se carrer un tampon soit choquant, m'enfin on peut s'en passer facilement, et surtout le vivre d'une façon plus subtile. heureusement, ce genre de séquence est assez rare pour ne pas trop déranger, mais soyez prévenus : Dana a décider que le spectateur sera son confident, quitte à ce qu'il subisse l'image d'une femme assez éloignée du fantasme des hommes.

Et c'est là un autre soucis fondamental du film. Le rapport à l'homme est très douteux, agressif, limite anxiogène. On n'en est plus à demander l'égalité des sexes, mais la supériorité de l'un sur l'autre. Le mâle est ainsi résumé à ce que la femme est dans les films macho. Sorte de concours de qui a la plus grande version sociétale, cette bagarre commence à sérieusement agacer. Loin, très loin des véritables soucis quotidiens qui frappent encore les femmes, la réalisatrice résume tout au cul, aux pets, aux hormones. Superficialité. La forme a beau être lisse comme une pub pour parfum, avec un gros effort sur la lumière mais très conventionnel dans le respect des règles, normal pour un premier film, il subsiste une impression un peu lourdingue. Et petit bourgeois, ce qui n'est pas un défaut en soi mais peut casser les pieds quand l'intention était de "parler filles".

Heureusement, le casting de haut vol tient toutes ses promesses. Que ce soient les têtes d'affiche féminines, Vanessa Paradis en tête, ou le masculin avec un Pascal Elbé bien dans son rôle, toutes et tous réussissent au moins à faire sourire par leur évidente joie de jouer. Il s'en dégage une fraîcheur agréable, une énergie positive évidente. Est-ce suffisant pour faire oublier les maladresses d'un discours finalement alarmant sur l'état de la féminité actuelle vue par les femmes "d'en haut" ? Rien n'est moins sûr...

J'aime

• Le casting apporte une belle fraîcheur.
• Particulièrement Vanessa Paradis, en contre-emploi.
• Entendre Laetitia Casta péter peut faire rire aux éclats. True story.
• Audrey Dana s'est bien entourée techniquement, c'est agréable à l’œil.
• On ne peut pas retirer sa sincérité à Audrey Dana.

Vu en DVD chez Wild Side.

Publié par MB.