J'aime le cinema

Synopsis

Le vol 7500 quitte l'aéroport international de Los Angeles à destination de Tokyo avec à son bord 273 passagers. Alors que l'avion survole l'Océan Pacifique, l'appareil rencontre une zone de fortes turbulences. Une fois le calme revenu, un passager est victime d'une crise et meurt subitement. Sa mort semble avoir été déclenchée par l'attaque d'une force surnaturelle qui menace les passagers et les membres d'équipage.

Casting

Réalisateur : Takashi Shimizu

Actrices et acteurs : Ryan Kwanten, Amy smart, Leslie Bibb, Jamie Chung...

Date de sortie : 13 Octobre 2014 (DTV)

Avis

Retrouver Takashi Shimizu dans les box direct-to-video pourrait faire tiquer les fans de ce réalisateur. Bon, dans les faits il n'y a rien de bien choquant, il ne faut pas oublier que les Ju-On étaient des films de V-cinema, destinés eux-aussi à une exploitation en vidéo. Mais, effectivement, ce n'est pas vraiment dans ce genre de productions, limitées, qu'on attendait le Shimizu à l'américaine. Pourquoi s'expatrier pour des budgets à peine supérieurs à ce qui lui était proposé dans son pays ?

L'action prend place dans un avion, une situation qui sent fortement le déjà-vu, mais imparable en terme de huis-clos. Le début est pourtant très poussif, et présente des personnages tellement clichés qu'il est difficile de ne pas avoir de fou rire. Le couple en crise, le couple fou amoureux, la métalleuse attirée par la mort, les hôtesses méga-sexy et le commandant de bord qui a une liaison avec l'une d'elles... N'en jetez plus, Vol 7500 donne dans le cliché ! Et tout ce petit monde va devoir faire face à une menace assez obscure, introduite par la mort soudaine de l'un des passagers.

Là, le talent de Shimizu peut pleinement s'exprimer. Les séquences d'horreur, voir d'action avec des scènes de secousses, sont convaincantes et rappellent à quel point le cinéma d'horreur Japonais peut être efficace. Du moins, quand on ne voit pas un "film de petite fille avec des cheveux gras" toutes les semaines, comme ce fut le cas il n'y a pas si longtemps. La première mort est une réussite en terme de mise en scène, de tension, on retrouve des tics de réalisation typiques assez savoureux. Le corps se contorsionne, la caméra est au plus proche pour nous faire partager ce moment intense.

Le problème, c'est que le film s'enlise fatalement à cause d'un scénario foutraque. On ne comprend pas grand chose à la cause de ces décès, ce qui n'est pas un problème en soi mais se révèle embarrassant quand Shimizu décide de faire la lumière sur les évènements. Là, un petit frisson de la honte parcourt l'échine, tant les explications métaphysiques ne tiennent pas une seule seconde. Pire, elles vont à l'encontre de ce que nous montre le réalisateur pendant près d'une heure. D'ailleurs, comme pour valider cet échec, le film se termine par une séquence absolument gratuite, dont la seule utilité est d'essayer de nous arracher un sursaut. Peine perdue, à l'image de ce Vol 7500.

J'aime

• Rire des personnages, stéréotypés au possible.
• D'ailleurs, le casting est étonnamment bon dans la peau de ces clichés sur pattes.
• L'ambiance claustrophobe.
• Quelques séquences de flippe rappellent le talent de Shimizu.
• La durée, 70 minutes, oblige un certain rythme.

Vu en DVD chez Metro.

Publié par MB.